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Notre Dame de Paris (2)

Notre Dame de Paris

La légende dorée

La construction de Notre Dame, il y a huit siècles, fut une épopée.C’est tout un peuple, porté par la vision de Maurice de Sully, qui a façonné la cathédrale de Paris.Elle fut, durant le Moyen Age, le coeur religieux, intellectuel et social de la France.Ce chef d’oeuvre gothique de l’Ile de la Cité fut le témoin des grandes heures de l’histoire de Paris, donc de l’Histoire de France. Notre Dame fut le témoin du sacre d’Henri IV par le cardinal de Winchester, de Napoléon par le pape Pie VII. Viollet le Duc l’a restaurée magistralement après la tourmente révolutionnaire, il y a laissé la marque de son génie.

En 1945, un Te Deum a célébré la fin de la guerre.

Notre Dame de Paris

La construction de la cathédrale suscita bien des débats : Dieu est-il plus sensible à la magnificence des temples qu’à la prière des humbles? Les fastes architecturaux ne détournent ils pas l’homme de Dieu? Pierre le Chantre, adepte du même détachement que Saint Bernard de Clairvaux, proclamait,  à la vue de la richesse de Notre Dame : “c’est péché que de construire des églises comme on le fait actuellement…”Son avis ne fut pas écouté. L’évêque Maurice de Sully imposa sa volonté d’une cathédrale grandiose, répliquant que rien n’est plus digne d’abriter la beauté et la subtilité des arts humains que la maison de Dieu ici-bas.

Il n’ignorait pourtant pas la pauvreté, l’austérité et l’humilité; le petit garçon, arrivé vingt ans plus tôt à pied depuis la Loire en mendiant son pain savait bien ce qu’un cathédrale serait pour les humbles : un refuge à leur misère, un lieu de prières, de fêtes, une “Bible de pierre capable d’ouvrir leur coeur au mystère”. Jusqu’à son dernier souffle, Maurice de Sully s’est dévoué corps et âme à cette cathédrale. Il fut un brillant prédicateur, adulé de ses élèves; conseiller du roi, chargé par le pape Alexandre III de veiller à l’intégrité de l’enseignement théologique en France; il fut celui que ses contemporains tenaient pour un modèle d’humilité; il montra tout au long de sa vie le zèle pastoral qui l’habita. La cathédrale en est l’illustration la plus éclatante.

Les chroniqueurs du jeune évêque  disent que toute sa personne était marquée du sceau de la grandeur, que son ambition était celle des saints. Il entraîna avec lui, en 1163, tout un peuple de bâtisseurs dans une épopée de soixante douze ans. En 1235, à l’exception des chapelles latérales et des chapelles du choeur, la cathédrale est achevée, dans ce style gothique qui commençait alors à lancer ses lignes vers le ciel comme un appel criant vers l’au delà.Des volontaires anonymes, venus souvent de loin, sont venus offrir leurs bras aux artisans pour les aider dans ce chantier divin. Beaucoup couchaient au pied du gigantesque échafaudage et des étranges machines qui donnaient à l’Ile de la Cité des airs de champ de bataille.

Les fondations de huit mètres de profondeur furent creusées au prix des pires difficultés dans une terre fangeuse.La Seine charriait les blocs de pierre et les troncs d’arbres depuis les carrières, et inondait régulièrement les rives, faisant crouler les ponts, faisant tomber poutres et ouvriers. A peine naissante, Notre Dame avait déjà ses martyrs inconnus. Quand ce n’était ni les eaux, ni le froid, ni le vent, c’est l’argent qui retardait la construction.

Notre Dame de Paris

Maurice de Sully consacrait l’essentiel de sa messe épiscopale à sa cathédrale, il sillonnait à cheval, la nuit venue, les environs de Paris pour récolter quelque aumône; pourtant les deniers manquaient.Alors, découragé, l’évêque allait s’agenouiller  parmi les pierres, les gravois, les trous bourbeux, pour implorer le secours de la mère de Dieu.
Il lui fut accordé, dit on, sous la forme de jeunes inconnus d’une adresse et d’une beauté incomparables. Grâce à eux, le chantier s’accéléra et les parisiens purent enfin entre dans le choeur pour entonner des chants et entendre la résonance extraordinaire  des voûtes.On aurait dit des voix célestes.

“L’autel était entouré de jeunes gens bâtisseurs  vêtus de blanc, rapporte la légende. Déployant leurs ailes, ils sourirent à l’évêque.Les uns portaient des pioches, des truelles, des marteau, des équerres et des cithares. Tous entonnèrent le cantique des anges : Gloria in excellis deo..Puis la vois de l’ange Gabriel chanta : Ave Maria, gratia plena. Eperdu, Maurice de Sully tomba la face contre terre.Quand il se releva, les anges avaient disparu”.

Sources : Isabelle Schmitz Le figaro 

 

25 commentaires pour “Notre Dame de Paris (2)”

  1. Pas de doute,on ne s en lasse pas.Quel beau monument,en plus placé sur l île de la cité,la Seine à ses pieds c est vraimant incontournable lorsqu on visite PARIS…Un DVD Métronome devait sortir mercredi,demain j irai voir pour l acheter…Passionnant. Merci pour tout ce reportage.Bonne soirée

  2. La reine de l’île de la Cité!!On s’y perd à l’intérieur, dommage je n’ai pas vu les tours car il y avait trop de monde!Très intéressant ton article! Gros bisou Francine @bientôt sur un autre article!

  3. J’aime beaucoup ce quartier à Paris , la cathédrale est superbe mais son environnement aussi .très belle première photo avec ces bords de seine fleuri

  4. Il y a eu sur la 5 un reportage sur la cathédrale , c’était vraiment super , le responsable faisait visiter des endroits fermés au public .Tout est raffinement , les artisans ont travaillé de façon exceptionnelle dans les moindres recoins c’est vraiment bluffant de qualité , et d’amour de leur profession .

  5. C’est bien sur un très beau monument , mais c’est aussi un lieu de Paris exceptionnel ou on apprécie l’ambiance de ce quartier .J’aime beaucoup la une avec ce bord de seine fleuri

  6. J’ai eu la chance de faire la visite avec un architecte des monuments historiques avec lequel je prenais des cours. Sais-tu que les têtes de rois qui sont sur la façade avaient été coupées pendant la révolution – elles ont été retrouvées lorsque des travaux ont eu lieu dans une banque – du temps de GISCARD D’ESTAING !!!!
    Il y a quelques années nous avions loué un studio rue des Chanoinesses entre Noël et le jour de l’an et j’avais expliqué celà à des touristes asiatiques qui m’ont embrassée car il n’avait pas eu ce renseignement dans toutes leurs notes.
    Je te fais de gros bisous Francine
    Alors, as-tu décidé pour tes vacances. J’espère tant te voir cette année. re bisous

  7. bonjour il fait un temps a ne pas mettre un photographe dehors…ce que je fais…Oui j’ai vu l’écureuil chez Yves, il faudra que l’on se programme une sortie au parc floral…mais attendons les beaux jours…Bisous Francine.

  8. C’est avec mon parapluie que je passe te souhaiter un bon mercredi. Pluie et vent sont au rendez vous. Excellent partage, merci. Bi$es et à demain.

  9. Un monument incontournable. Enfin presque. Tu as pris la dernière photo avec un grand angle ? La tour semble subir la distorsion d’un tel objectif. Un petit rayon de soleil ce matin. C’est toujours ça de pris après la pluie. Bonne journée. Bises. Yves

  10. Bonsoir ma très chère Francine
    Excellent reportage sur cette cathédrale, il est bonh de le savoir
    Merci mon amie
    Gros bisous sous les giboulées
    Méline

  11. bonjour
    je peut te dire que j ai visité ND de PARIS

    sombre à l intérieur , tréz moyennage
    j ai beaucoup aimé
    bonne soirée
    bises Francine

  12. Bonjour, depuis deux jours un peu débordée au boulot, rentrée très tard les soirs, du coup je profite de ce mercredi après midi de repos pour passer faire mon coucou du jour.

    Bise étoilée

  13. Bonjour Francine, Notre Dame de Paris est superbe et j’aime beaucoup le film aussi. Merci pour cet article. Bonne fin de journée et gros bisous ma douce

  14. Hello Francine, merci pour ces formidables infos sur cette belle dame de France
    Il fait limite froid, et le soleil timide ne réchauffe pas.
    Belle journée au chaud, bisous > A demain

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