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Montreuil aux Pêches (2)

Murs à pêches de l’impasse Gobetue
Impasse Gobetue Montreuil (93) Seine Saint Denis
Métro : Mairie de Montreuil

“Tout ce qui violente la Nature disent les Montreuillois, hors cas de nécessité, est contraire à la végétation”. Roger Schabol

*Montreuil Sous Bois fabrique de plâtre qui servait aux murs à pêches, au fond le clos des pêches 

Les murs à pêche aujourd’hui

De nos jours, l’héritage horticole de Montreuil est essentiellement visible dans le quartier Saint-Antoine, dit des « murs à pêches ». Une agriculture urbaine s’est maintenue sur une quarantaine d’hectares jusque dans les années 1970 de façon active. Puis elle a décru sous la pression de la ville, et particulièrement après la coupure du secteur en deux par l’autoroute A 186.

Malgré l’urbanisme, ce secteur a résisté. Depuis fin 2003, par mesure de protection, plus de 8 ha du site ont été classés par le ministère de l’Environnement au titre des « sites et du paysage » (décret du 16 décembre 2003, paru au JO le 23 décembre 2003).

Ce classement reconnaît trois intérêts majeurs liés au site : un patrimoine anthropologique, des techniques de construction originales, un paysage particulier.

Grâce à cette mesure de protection,  toute destruction des murs est interdite sans autorisation ministérielle, ainsi que toute construction étrangère à leur vocation première. Toute modification de l’aspect du site requiert un avis de l’État.
Cependant, toutes les mesures n’ont pas été prises suite à ce classement, les murs ont continué de se dégrader. Grâce aux associations, soutenues par la Ville, certaines parcelles sont mises en valeur, et permettent de mieux faire connaître le site. Certaines de ces associations, comme MAP, la SRHM ou les Jardins du cœur, ont aussi contribué à la restauration des murs.

De nombreuses associations mettent en valeur le site des murs à pêches ou font connaître le patrimoine horticole.

La restauration des murs à pêches
La préfecture a mis en place en 2006 un comité de suivi du classement du site, et le ministère de l’Environnement a débloqué 25 000 euros pour réaliser une étude de préconisation pour la restauration des murs. En septembre 2008, une convention a été signée entre la Ville et le ministère de l’Environnement (Diren Île-de- France) pour entamer un programme de restauration des murs sur les zones prioritaires identifiées par le comité de suivi.

Chaque partenaire apporte 100 000 euros sur trois ans. D’autres partenaires ont été sollicités pour contribuer au financement de cette première phase « test » de restauration.

La restauration vise à conforter les murs encore en bon état pour éviter qu’ils ne se dégradent plus avant et à proposer un protocole de restauration qui pourra servir par le suite. Cette première phase permet aussi d’estimer précisément le coût des restaurations selon le type de travaux à effectuer. La maîtrise d’œuvre de cette restauration a été confiée à une architecte du patrimoine qui proposera des modalités de restauration et supervisera les travaux prévus. Ils ont commencé fin 2010 / début 2011.


*Ici c’est la variété Têton de Vénus 
Les murs à pêches demain

De patrimoine en danger, les murs à pêches sont devenus un patrimoine en devenir ! Aujourd’hui, l’avenir des murs à pêches fait l’objet d’une réflexion partagée sur les usages de demain. Les orientations portées par la ville se fondent  sur une volonté de faire des murs à pêches un lieu de vie, de loisirs et de développement de l’agriculture urbaine.

*impasse Gabetue, au bout de laquelle se situent les murs à pêches.

Derrière ce mur, il y a des jardins familiaux;  ce mur est sans doute un ancien mur à pêche.

Ce projet vise au développement d’activités à vocation :

– économique ; arboriculture, pépinières, horticulture, cueillette de fruits, restauration et commerce de produits bio
et de “terroir” – sociale : jardins d’insertion du type jardin du coeur ou jardins de cocagne
– de proximité : jardins familiaux ou collectifs produisant des fruits ou légumes des différents pays d’où sont originaires les montreuillois
– pédagogiques : jardin des biodiversités et éducation aux sciences naturelles et au goût
– culturelle ou de loisirs : découverte du patrimoine, baignade, scènes musicales ou théatre de plein air, lieux de convivialité ou d’accueil, par exemple, une auberge de jeunesse

*Impasse Gabetue, près des murs à pêches

“La ville de Montreui se trouve ainsi dotée d’un espace non bâti approchant les 30 hectares en coeur de ville, pourvu d’une identité paysage unique”.

“Cependant, on ne peut durablement espérer son maintien dans le temps qu’en imaginant un usage approprié à son existence”.

sources : http://www.montreuil.fr/

26 commentaires pour “Montreuil aux Pêches (2)”

  1. Coucou Francine !Ton article est très instructif! Le mur à pêches à Paris ,c’est une découverte pour moi! Intéressante la technique! Bonne fin de semaine Bises!

  2. Bonjour Françine j’aime beaucoup çà fait vraiment campagne je te souhaite une tres belle journée en ce mardi encore très chaud

  3. bonjour heureusement qu’une partie a été classée ce serait dommage que ces murs disparaissent !! bonne journée  bises 

  4. L’ accroissement de la population est un problème !

     il faut bien loger tout le monde.

     D’ un autre côté, il est indispensable de préserver le patrimoine, mais aussi de réserver des espaces verts.

     Ces initiatives sont donc positives.

    Merci pour tes photos et explications !

     bonne journée

  5. Tu as raison de me dire que l’on peut tout faire pousser à Paris, il suffit de retrouver les archives et comparer avec aujourd’hui.

    Merci pour ce reportage, j’en découvre des choses avec toi!

    Gros bisous du jour de Mireille du Sablon

  6. bonsoir Francine je pendrai bien une chaise et juste ecouter le chant des oiseaux  et admirer  c ‘est magnifique bisous

    Marcdel

  7. Hello Francine

    Heureusement qu’il existe encore ces classements … autrement !

    Je te souhaite un bon Mardi

    bizz

    Pat

  8. Merci de ce beau reportage pas loin de chez moi, figure toi que je n’y suis jamais allée!

    Dans les archives de ma famille, j’ai retrouvé la trace de mon arrière grand père qui était “Nourice!” à Montreuil, je me demandais comment il pouvait être nourice, et bien c’était son métier de s’occuper des vaches d’une grande ferme qui alimentait Paris en lait, et le nom de son métier c’était “nourice!” il avait même fait l’acquisition d’un Tilbury pour ces déplacements, Tilbury qui avait sa plaque d’immatriculation obligatoire!

    Douce journée, il va encore fait chaud sur Paris, après mon tour sur vos blogs, je me prépare pour aller faire des courses dans Paris avant qu’il fasse trop chaud! Biz Christiane

  9. bonjour Francine,

    Merci pour cette suite sur les murs à pêches. Mais je viens de m’apercevoir que nos anciens savait se qui était bon en fruit car le Téton de Vénus est une varièté de péche trés ancienne cultivée en France depuis 1697 dont le fruit ovale se termine par son petit bout pointu comme sur tes photos d’ou le nom de téton.  Un excellent fruit fondant.

    Bonne journée

    amitiés 

  10. Bonjour Francine,

    Une suite très intéressante sur la réhabilitation de ces murs à pêches. Merci.

    Bises et bonne journée. ZAZA

    .

  11. Bonjour Francine, merci pour ta petite visite d’amitié….. Que de bons souvenirs de ces “murs aux pêches” avec mon Amie qui adorait m’en parler et aussi nous y emmener, avec les autres copines, et du coup cela me donne envie d’y retourner, pourquoi pas ? Merci pour ces belles photos en partage sur la blogo de l’amitié. Bonne soirée, bisous.   “Miss Mary”

  12. Bonjour Francine

    Merci pour cette suite des murs à pêches…. il est vrai que ce coin peut être considéré comme un petit paradis maraicher… le temps et l’accroissement de la population pourrait changer la donne… bien que…. l’habitat tel que nous le concevons actuellement subira également une évolution dans la conception et son intégration au coeur de la nature.
    Gros bisous et belle journée

    Chronique

  13. bonsoir Francine … je trouve que les projets d’avenir concernant les murs à pêches sont réconfortants, dans un monde où on aurait tendance à arracher le moindre brin d’herbe pour le remplacer par du béton …. 

    merci pour ton com … je ne crois pas t’avoir parlé de “racisme” dans ma réflexion concernant Bruel et d’ailleurs, je doute que quiconque se le permette …. en tout cas, moi, je n’y ai même jamais songé ….

    bonne fin de soirée – comment se “portent” tes coups de soleil ??

    bisousssssssssssssss

  14. Bonsoir Francine, grâce à toi depuis quelques années je découvre des côtés de Paris que je n’imaginais pas… Je pensais que toute la ville était une grande ville, sans “nature” comme nous à la campagne… merci… As tu reçu mon mail avec les photos dimanche? Bisous

  15. je suis vraiment déroutée, car j’avais vraiment une autre image de cette ville, ville plutôt dortoir,avec des rues ouvrières et non “rurale” !!

    bisous

  16. bonjour francine
    j’ai beaucoup aimé ta vieille carte postale,elle nous remémore le passé
    Je te souhaite de passer une bonne  journée
    bisous

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