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Les pleurants du tombeau de Jean sans Peur (1)

Exposition “Larmes d’albâtre”

Les pleurants du tombeau de Jean sans Peur

Musée de Cluny musée national du Moyen Âge
6, place Paul Painlevé Paris 5ème

A la faveur des travaux de rénovation du musée des beaux-arts de Dijon, les pleurants du tombeau de Jean sans Peur ont achevé au musée de Cluny une tournée qui les amenés, depuis 2010, jusqu’en Amérique, dans septs musées américains de New York, Saint Louis, Dallas, Minneapolis,Los Angeles, San Francisco, Williamstown), à Bruges et à Berlin. Affranchies pour l’occasion de leur soubassement, les 39 figures du cortège du prince défunt sont présentées dans une scénographie mettant en valeur l’intensité dramatique mais aussi la délicatesse de chacune des sculptures.

La lumière venant du dessus accentue cette intensité, ainsi que l’impression de crescendo qui s’en ressort avec la procession montante. Les pleurants, religieux ou laïcs, certains revêtus du long manteau de deuil à capuche, forment un cortège à l’image de la procession réelle. Les attitudes e les expressions traduisent l’intensité des émotions face à la mort. 

Les pleurants du tombeau de Jean sans Peur, chefs-d’oeuvre de la sculpture bourguignonne du XVe siècle, proviennent du monument funéraire du duc de Bourgogne et de son épouse Marguerite de Bavière, commandé par leur fils Philippe le Bon en 1443.

 “Le sculpteur Jean de La Huerta se consacre au tombeau jusqu’en 1456. Il réalise la galerie finement ciselée, les pleurants, les anges de la dalle et le heaume. Son successeur Antoine Le Moiturier sculpte les gisants de 1466 à 1469, achève les pleurants et les arcatures. Selon le contrat, les artistes devaient s’inspirer au plus près du tombeau de Philippe le Hardi, père de Jean sans Peur : il est ainsi difficile d’attribuer les pleurants à l’un ou l’autre sculpteur.”

Les pleurants, religieux ou laïcs, certains revêtus du long manteau de deuil à capuche, forment un cortège à l’image de la procession réelle. Leurs attitudes et expressions variées traduisent l’intensité des émotions face à la mort.

 Description :
“Les pleurants sont sculptés dans l’albâtre et mesurent de 38, 5 à 42 centimètres ; les enfants de choeur mesurent de 24,5 à 25 centimètres. La plupart des pleurants n’ont jamais quitté Dijon, mais dans le chaos suivant le démantèlement des tombeaux en 1793, trois d’entre eux disparurent, tandis que huit autres aboutirent dans des mains privées. Parmi ceux-ci, trois retournèrent plus tard à Dijon grâce à des dépôts de musées nationaux, quatre appartiennent au musée de Cleveland, et le dernier se trouve encore dans une collection particulière.”

Ce cortège de clercs et de laïcs est très vivant et très touchant, les figures revêtues de leurs manteaux sont élégantes, les détails des accessoires et des costumes sont soignés, les attitudes et les expressions sont variées. Le spectateur est aussitôt fasciné.
“Il faut insister sur cet aspect si admirable, dans les figures des pleurants, que sont les drapés : majestueux, souvent généreux, parfois très simples et toujours éloquents.”

 “c’est précisément la qualité des drapés qui caractérise la Bourgogne. Il s’agit incontestablement d’une recherche artistique qui fut menée dans l’atelier ducal de sculpture, par   Claus Sluter , Claus de Werve,   Jean de La Huerta , Antoine Le Moiturier et leurs collaborateurs. leur qualité véritablement exceptionnelle  n’était guère imitable et ils ne furent jamais exactement copiés, même dans les tombeaux de la famille de Bourgogne hors de Champmol.”

Le cérémonial des funérailles :
Le thème des pleurants est à mettre en rapport avec le cérémonial même des funérailles. L’apparat qui entourait les obsèques des souverains et des princes a connu un développement considérable à la fin du Moyen Âge : ce sont des cérémonies qui durent plusieurs jours, voire des mois si, comme ce fut le cas pour les trois premiers ducs de Bourgogne qui moururent loin de Dijon, il faut ramener leur corps jusqu’à leur  lieu de sépulture.

Elles comportent des cortèges, plusieurs célébrations liturgiques, et mettent en jeu de nombreux participants, dont des pauvres qui jouent un rôle important. Leur faste est impressionnant : tentures noires, dais, catafalques, drap d’or couvrant le cercueil, armoiries, présentation des pièces d’honneur (drapeaux, armes et chevaux du défunt) ; insignes du pouvoir du prince, abondance de cierges et de musique. Parfois, elles s’achèvent avec un banquet funèbre.     

Les tombeaux des ducs de Bourgogne, Philippe le Hardi et son fils Jean sans Peur. Ce sont en fait des cénotaphes, les ducs sont enterrés sous la chapelle. Nous voyons bien les cortèges des pleurants  photo wikipedia

L’évêque :

 www.musee-moyenage.fr
mba.dijon.fr/
http://www.narthex.fr/news/les-pleurants-du-tombeau-de-jean-sans-peur-sont-au-musee-de-cluny-pour-lexposition-les-larmes-dalbatres  

 

21 commentaires pour “Les pleurants du tombeau de Jean sans Peur (1)”

  1. Bonjour Francine,

    Plus vrais que nature et un éclairage très bien étudie qui fait encore mieux ressortir le travail fantastique de ces artisans!

    Amitiés, Frans

  2. J’en ai un sur ma cheminée ! Un des tiens lui ressemble mais c’est le seul que tu n’as pas pris de près. Il faudrait que je retrouve le jour où je l’ai montré sur la Gare Centrale. Le mien vient de Vezelay.Le beau semble s’intaller, enfin !Bonne soirée. Yves

  3. bonsoir Francine,

    Avec un tel reportage et ses trés belles photos, on ne peut qu’être en admiration devant un tel chez-d’oeuvre

    merçi pour ce partage

    amitiés 

  4. Une merveille ces statues. Un seul regrêt, ne pas êtreallé voir l’exposition.

    Tes photos sont une réussite, avec un parfaite maitrise de la lumière. Un très beau catalogue.

    Bonne journée

    Bises

  5. Hello Francine

    En dehors du texte qui nous apprends beaucoup de choses , je suis en admiration devant tes photos de statues …. Superbe qualité et de lumiere..

    bizz

    pat

  6. c’ est l’ avantage de Paris, de recevoir des oeuvres dans un des nombreux musées

    Si cette magnifique collection devait être exposée au Louvre à Lens, je m’ y rendrais.

    Même si l’ albâtre n’ est pas la matière l plus dure, il n’ empêche que les drapés sont beaux, et les expressions presque vivantes !

     Merci pour ce reportage

     bonne journée bisous

  7. effectivement ce sont de superbes statuettes tout en finesse, les drapés sont vraiment bien faits. Je comprends que tu aies craqué.

    bonne soirée Francine (des racines et des ailes au Mont St Michel pour moi).

  8. Re coucou,

    J’arrive d’une balade au Mucem !

    L’ouverture officielle est vendredi, aujourd’hui il n’y avait que les privilégiés avec une invitation qui pouvaient y aller !! Même sur invitation, je ne te dis pas le monde qu’il y avait.

    J’attendrai donc un peu avant d’y aller.

    J’ai pris quelques photos extérieures.

    A plus

    Bisous

  9. Une exposition qui m’aurait bien plu aussi.

    Quand je vois les pleurants avec leur capuche, cela me fait penser au film “Au nom de la Rose” !

    Je croyais que l’inauguration du Mucem était le 7 ?

    Il faudra que je vois ça de plus près.

    Bon mercredi

    Bisous

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