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Le Louchébem et le largonji du Louchébem Paris

Le Louchébem
31 rue Berger Paris 1er
Métro-RER : Châtelet Les Halles

Lamedisic loirsé j’ai langémem lavecem des lamiqués dans un lestauranrem lueric Berger à Paris, lappelépuche  Le Louchébem, dans le lartiéquic des Halles. Le Louchébem, c’est le largonji du louchébem des Halles.
Dans ce lestauranrem, le latronpuch larlépem largomuche à ses larsonkesse.
Ici on ne langemem que de la bidoche de boeu ou du ligogem. J’ai langémem l’assiettelem du lôtisseurem avec un louqué de lougeroque.  

(Samedi soir j’ai mangé avec des amis dans un restaurant rue Berger à Paris,appelé le Louchébem, dans le quartier des Halles. Le Louchébem, c’est la jargon des bouchers des Halles.Dans ce restaurant le patrons et les serveurs parlent l’argot du boucher.

Ici on mange de la viande, du boeuf ou de l’agneau. J’ai mangé l’assiette du rôtisseur, accompagnée d’un petit coup de rouge).   

Si je vous parle de ce restaurant, c’est qu’il est très spécial puisque c’est la plus ancienne rôtisserie authentique et historique des Halles de Paris. Son nom est un mot d’argomuche qui veut tout simplement dire boucher dans l’argot qu’on employait, naguère, du coté des halles de Paris.   

Ce langage savoureux était utilisé pour se faire comprendre sans être compris ! Encore aujourd’huiles bouchers parlent largomuche.

Le Louchébem est idéalement situé dans le quartier des Halles, qu’on appelait le “ventre” de Paris.

*La rôtisserie du Louchébem

Cette affaire familiale a été reprise par Jeanne et Etienne, tous deux enfants de bouchers.ils sont donc ” tombés dedans ” quand ils étaient petits, d’autant plus qu’ils arrivent de la boucherie voisine tenue par leur cousin.

Si vous aimez les plats ” canaille “, profitez-en car vous ne trouverez pas partout des œufs en couille d’âne !

Si on n’aime pas la viande rouge, ce n’est pas au Louchébem qu’il faut manger. Il faut absolument commander un bon morceau de bœuf, ou le gigot d’agneau rôti. Les viandes sont servies à la cuisson saignante.L’assiette du rôtisseur est servie à volonté! (cuisse de boeuf, gigot d’agneau, jambon rôti).

Comme dessert, les coupes vraiment très arrosées! Quand nous avons commandé nos coupes, la première chose qui est arrivée sur la table, ce sont deux bouteilles géantes de calvados, et de vodka! Dont on peut arroser la glace à volonté!

Une autre particularité de ce restaurant : les serveurs sont habillés en garçons bouchers, avec un long tablier blanc.

Partout dans le restaurant, des témoignages du  passé des Halles, en particulier des bouchers.

*Un lympathiquesuche larsonkesse .

Sources : http://www.le-louchebem.fr/

 *La copieuse assiette du rôtisseur, accompagnée de la purée maison et de ses sauces. Servie à volonté.

Demain, je vous parlerai de largomuche du Louchébem. 

Les photos du restaurant noir et blanc, et de l’assiette sont issues du site du Louchébem. 

Merci Philippe pour cette soirée.

Nous sommes dans l’univers des bouchers parisiens.

Tout dans le restaurant Le Louchébem nous rappelle cette époque où les Halles étaient encore les Halles.

Le louchébem ou loucherbem, dans son nom complet largonji des louchébems (« jargon des bouchers »), désigne l’argot des bouchers parisiens et lyonnais de la première moitié du XIXe siècle. Le louchébem reste de nos jours connu et usité dans cet univers professionnel.

“Dans le temps, c’était couramment qu’un latronpuch larlépem largomuche à ses larsonkesse qui l’écoutaient comme des lonkesses (cons)”.  

Les mots existants sont “camouflés” et modifiés selon une règle qui paraît très simple : la première consomne du mot est remplacée par un l, et reportée  à la fin du mot, suivie d’un suffixe qui est le plus en ou ème, mais qui peut être sé,esse,ji,ik, uche,ok ou même tout simplement une voyelle le plus souvent é. Ainsi, sac  devient lacsé, b-oucher en l-oucher-b-em, j-argon en l-argon-j-i, monsieur : leusieumik, chef : lefchok, toi : louaté….   

Le but est de se rendre incompréhensible.   

A l’origine le largongi était un des langages à clés de la petite pègre parisienne.

Les abattoirs de la Villette, inaugurés en 1867, vont donner une seconde vie au largonji: les mauvais garçons recrutés dans le quartier pour le métier ingrat de tueur vont apprendre leur mystérieux langage aux apprentis bouchers venus de toutes les provinces, qui le diffuseront ensuite en retournant s’établir au pays.

“Les abattoirs de la Villette, c’était l’Académie française du louchébem”, résume David Alliot, fils de boucher (“Larpez-vous louchébem ?”, 2009 éditions Horay).  

 A première vue tous les mots devraient commencer par la lettre L. Mais c’est plus compliqué.Les suffixes sont au choix : ainsi  “patron” se dit indifféremment “latronpem, latronpatte” ou “latonpuche”, une femme est une “lamfé”, mais aussi une “lemmefluche” ou une “lemmefoque”.
Le louchébem marche à la sonorité. En général, si la première lettre ne plaît pas ou ne sonne pas bien, on prend la syllabe. Exemple: prix. Si on devait appliquer la règle, on devrait écrire “lripem”. Mais comme le louchébem est exclusivement oral, on dit “liprem”. Quant aux mots qui commencent déjà par un l, on leur applique la règle – les “longes” deviennent les “longeluques” ou bien on se contente de leur donner un suffixe: le “lingue” – (couteau) se dit alors “linguem”.

L’argot des bouchers, c’est aussi un jargon professionnel foisonnant, dans lequel un asticot est un apprenti vif et remuant, une belle-mère une scie et le pache un taureau (par altération de pache, qui règne sur un harem).

“Enfin, le louchébem a la particularité d’allonger les mots les plus simples: “louivème” pour oui, “loimique” pour moi, “luctrème” pour truc, ce qui achève de le rendre hermétique aux non-initiés. Parlé vite, compliqué à dessein par des vocables à double sens, il est passé rapidement des abattoirs à la boucherie de détail, parce qu’il permettair de communiquer sans être compris de la clientèle.

 Ce qui autorisait quelques arrangements avec la morale. On laisse toujours un peu de “lagrem” (gras) au “lonqué” (un con, un client désagréable), on vend du “hotu” (viande de mauvaise qualité) à la “loirpem” (la poire, un ahuri), mais on est “lonbem” (bon) avec la “louettechem”: une chouette cliente, à ne surtout pas confondre avec une “crevette”, qui est au contraire un client grincheux”.

Cet argot est encore en vigieur dans les boucheries parisiennes. Le truc est de parler vite, ce qui rend le langage encore plus incompréhensible des non initiés.

Cette langue était aussi beaucoup parlée aux Halles, où se trouvait la plus grande concentration de bouchers.

c’est un parler typiquement parisien, qui devait rester secret.

“Le louch’bem, c’est des trucs, faut garder ça entre nous.Parc’qu’après, tout l’monde va parler largomuche du louchébem et nous, on sera comme des lonkesses. Ca va pas, ça fait désordre.”   

Loucherbem Raymond Queneau
Un lourjingue vers lidimège sur la lateformeplic arrière d’un lobustotem, je gaffe un lypètinge avec un long loukem et un lapeauchard entouré d’un lalongif au lieu de lubanrogue. Soudain il se met à lenlèguer son loisinvé parce qu’il lui larchemait sur les miépouilles. Mais pas lavèbre il se trissa vers une lacepème lidévée.
Plus tard je le gaffe devant la laregame Laintsoin Lazarelouille avec un lypetogue dans son lenregome qui lui donnait des lonseilcons à propos d’un loutonbé.   

Le narrateur rencontre, dans un bus, un jeune homme au long cou, coiffé d’un chapeau orné d’une tresse au lieu d’un ruban ; Le jeune homme change quelques mots assez vifs avec un autre voyageur, puis va s’asseoir à une place devenue libre. Un peu plus tard, le narrateur rencontre le même jeune homme en grande conversation avec un ami qui lui conseille de faire remonter le bouton supérieur de son pardessus.

Tout le monde parle un peu le largonji du louchébem : loufoque, loufiah, …

Ici les patrons parlent le largomuche; selon un de mes collègues, certains  larsonkesse larlépem le largomuche. Mais chut, ces choses là ne se disent pas!

 
http://www.oasisfle.com/
http://www.persee.fr/
http://www.e-dition.net/franco/louchebem_4.html

 

 

60 commentaires pour “Le Louchébem et le largonji du Louchébem Paris”

  1. Chère Francine,
    merci pour cet article très intéressant. J’aimerais en savoir plus sur ce langage secret et serais très reconnaissante, si vous pouviez me contactez par email. Peut-être que vous connaissez actuellement des bouchers parlant le louchébem… Merci à vous.

  2. surfingmoune.over-blog.com
    Pas simple du tout cette langue des bouchers, mais j’ai beaucoup aimé ton article et les photos.
    Un grand merci pour le partage.
    Passe une agréable journée
    Bises du vendredi.
    Surfingmoune

  3. Ce que j’aime chez toi,c’est que tu nous fais découvrir des endroits très très intéressants!! !!En plus tes photos sont top!!!!!!Je ne connaissais pas du tout ! A programmer!!! Bisous !

  4. vivrenchine.skynetblogs.be

    Bonjour
    très bien fait ton article
    Je te souhaite un très bon mercredi
    Nos amitiés bises
    Qing&René

  5. grondazenzil.skynetblogs.be
    hello de bien belles explications de belles photos je prefere manger que parler lol ,bonne journee bises

  6. bonsoir ma belle, ben dis donc y a intéret à aimer la viande… gros bisous … ici beau soleil mais il gèle la nuit…

  7. la-gare-centrale.over-blog.com
    Ce devait être bon ton repas de girolles et myrtilles.

    Là quand on y pense bien, on est dans un cimetière à ciel ouvert ! Mais j’aime la viande.

    Bonne soirée. Bises. Yves

  8. poseidonia-kamaloth.over-blog.com

    je connaissais pas ce patois. le tableau du restaurant est génial. passe une excellente semaine, bisous

  9. tu parles l’argot des boucher…pas facile …j’avais du monde hier , pas le temps de mettre des photos …..TOUJOURS dans la même brouillasse, quand verrons nous enfin un soleil qui dure….Pas de photos comme tu l’imagines….bisous.

  10. framboise-pornic.eklablog.com

    j’ai partagé ton article, je pense que peu connaisse cet argot , j’avais un copain sur Evreux qui le parlait très bien, je me suis contentée du verlan, c’est déjà assez dur comme ça ..
    sympa ton article !!!

  11. patriarch.free.fr

    Nous pouvons dire ce que nous voulons, mais c’était tout de même une belle époque…

    Bonne journée Bises

  12. encore-sur-la-route.over-blog.com

    coucou Francine
    je vois il faut être bidochard pour cet endroit (rire) encore trois jours et repos Bisous

  13. Hello Francine
    Dans mon dernier voyage au Maroc en 2009 , je constatais 20 ans apres mon premier sejour dans ce pays du Maghreb que les etals de viande à l’air libre des boucheries de rue etaient toujours d’actualité ! Evidemment , on se demande comment ils n’attrapent pas plus de maladies ou d’intoxication alimentaire ?
    On oublie parfois que chez nous , il n’y a pas toujours eu les normes comme aujpourd’hui pour la chaine du froid … et nos ancetres ne s’en portait pas plus mal ?
    bisous
    pat

  14. bonjour francine ,hé oui, ça ne devait pas être évident en plus ils devaient bien en rire parfois , j’ai des livrets d’espéranto , et beaucoup de régions ont leur langage , celui d Nord c’est le mieux !!!!!bonne après midi, bisous

  15. souvenirs-jg.eklablog.com

    J’ai été passionné par cet article.
    Comme on dit pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué.
    Bonne semaine

  16. bonjour un article trés intéressant pas facile de suivre une conversation chez nous entre copains on cause le honfleurais bonne journée bises

  17. j’aime bien la photo ancienne de la bouchère !!
    en fait un langage pour rester entre eux…exclure les autres

  18. capsurtoulon.canalblog.com

    Bonjour Francine très intéressante cette forme d’argot
    merci pour ton texte et jolies photos.
    bisous monique

  19. j ai connu un boucher qui tenat un étal dans mon village
    il le parlait ce jargon d ailleurs il nous en faisait profiter et il en était fier
    ayant appris son métier à la villette
    il existe un livre qu il m avait prété mais je ne m en souviens plus du titre
    merci pour toute ces belles photos
    bises Francine
    kénavo

  20. hum ! on en mangerait ! une affaire qui ne doit pas connaître la crise, je pense !!!! bonne journée bises cathline

  21. Bonjour Francine,
    Grâce à toi on en sait un peu plus sur cet argot! Mais ça reste toujours aussi hermétique dans mon petit esprit :-)))
    Amitiés, Frans

  22. Bien compliqué à lire mais j’adore ton article! J’aurais bien aimé connaître ce quartier avant la démolition.
    Bon mardi, bises de Mireille du Sablon

  23. Un très bel établissement. Je comprends mieux pourquoi Depardieu est parti, il va pouvoir apprendre à ses nouveaux copains les bouchers, ce langage qui doit lui être familier….!!!! Bises et bon lundi

  24. Ca donne envie ! C’est un lieu pour les bons vivants qui aiment se faire plaisir et l’endroit est convivial .Sympa comme partage et bonne pub pour ce restau , tu vas pouvoir demander un repas gratuit

  25. Coucou francine , merci pour ce bel article ,je connais ce parler mais il y a très longtemps..un retour en arrière et j’aimais beaucoup la viande rouge..passes une bonne journée , bisous

  26. bonjour Francine,
    Une véritable institution de longue date qui a su préserver son authenticité!
    Mais pas pour moi qui me contente d’environ le quart (si pas moins!) de la viande présentée sur l’assiette :-))
    Bonne semaine, Frans

  27. Merci Francine de présenter cette bonne adresse.J’ignorais qu’il y avait ce langage, je croyais au début à un défaut d’écriture!
    Bon début de semaine, gros bisous de Mireille du Sablon

  28. Hello Francine
    Un vrai restaurant à l’ancienne qui doit meme etre une institution comme notre café de Turin .. Mais dit ! Renaud aurait peut-etre traduit ben ! il est louche ce restaurant ! hi hi hi
    bisous
    pat

  29. hihihiihi bonsoir Francine … je vois que tu t’es régalée .. c’est super et c’est une adresse que je ne vais pas oublier, tu peux me croire …. je testerai à mon prochain passage à Paris ….
    Quand j’ai commencé à lire ton texte, j’en croyais pas mes yeux, je n’y comprenais rien et je croyais presque que c’était over-b log qui te faisdait une blague ..mdr lol
    En tout cas, voilà bien un article très sympa en cette période de fêtes …
    bisous et bonne soirée

  30. berk ! horreur de la viande saignante … alors ton assiette juste après mon repas …. gloups ! au suivant !
    Sinon c’est vrai que le resto à l’air sympa, j’espère quand même que les menus ne sont pas rédigés en argot !!
    je vais lorgner en dessous, tu dois avoir mis quelques photos des vitrines.

  31. Quand tu sors de là tu ne dois plus avoir faim….sympa comme endroit…Je vais prendre quelques jours de pose avec mes petites filles pour les fêtes…jeudi certainement ..bisous de Jo et moi .

  32. Merci de nous faire partager cet endroit qui semble bien sympathique et ou au demeurant on ne reste pas sur “sa faim” lol belle assiette, de quoi avoir de belles jours roses… lol Bisous

  33. Tes articles me plongent dans cet univers typiquement parisien dont je ne connaissais pas la saveur de la moindre bouchée .
    Je me régale dans tous les sens du termes !
    En te lisant, je ressens l’authenticité de ce lieu ,de cet endroit si particulier .
    Il est des “maisons” qui gardent l’esprit de leurs fondateurs . Le Louchébem en est un et s’il se trouve dans “le ventre de Paris” se n’est pas par hasard !
    Il me semble que le largonji a été expliqué par Vidocq dans un de ces livres ,dans ses “mémoires” sans doute .Je n’en suis pas sûre du tout .
    Merci de cette visite gastroniquement historique !
    Bisous.
    Véronique.

  34. Bonjour Francine
    le serveur sur la dernière photo, a un air chinois non ??
    merci que tu aime un extrait de mes citations perso
    Je te souhaite un très bon mardi
    Nos amitiés bises
    Qing&René

  35. mon père adorait ce genre de restaurant…je me souviens d’un face aux halles…c’était très bon…mais le nom m’échappe…bonne semaine amie

  36. La déco est hyper sympa .. j’aime l’ambiance de ce resto .. et nul doute que la viande doit être exquise ,si je vais à paris un jour je garde en mémoire le louchebem … c’est plus compliqué que le verlan .. lol

  37. j’ aime beaucoup cet article
    qui est encore une trace de ce PARIS ANCIEN ET DES HALLES qui furent le ventre de PARIS
    et tes photos aussi sont superbes ..
    ( mais ce n’ est pas un resto pour moi je ne mange plus de viande rouge )
    donc je trouverais bien à Paris d ‘autres restos loll
    mais il faut préserver les traditions et chacun ses gouts
    bises Francine
    kénavo bon lundi

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