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FIAC 2011 Jardin des Tuileries Poems for Earthlings Adrián Villar Rojas

Adrián Villar Rojas
Poems for Earthlings
Poèmes pour terriens 2011

Fiac hors les murs, Jardin des Tuileries
20 au 23 octobre 2011 Paris 1er
 
Le contraste est fort avec les statues de marbre aux thèmes mythologiques et les bronzes rebondis de Maillol : uun obélisque est couché à terre, “un totem de béton et d’argile parachuté là, téléporté par on ne sait quelle civilisation future, au niveau du bassin central du jardin des Tuileries, dans l’axe de la Concorde et des Champs Élysées”.

C’est un édifice surprenant, aux dimensions colossales :  90 mètres de long, 16 tonnes. Il risque de choquer les promeneurs rêvant d’un “Paris-musée au charme patrimonial bien policé”. Cette immense structure est énigmatique, éventuellement phallique.

Imposante, elle barre littéralement le passage : le visiteur est obligé de la contourner,et de marcher le long de ses lignes épurées et irrégulières, sa texture craquelée, qui semble prête à tomber en poussière. Les badauds sont attirés par cette forme surgie de nulle part, ils s’en approchent, l’observent, amusés, posent devant pour une photo : le charme opère.

“La tentation est grande de la cogner pour faire raisonner son mystère, de gratter sa surface friable. En d’autres termes : prendre possession de cette énigme, qui investit l’espace avec tant de démesure. Le jour de l’inauguration, un admirateur ou un détracteur un peu trop zélé avait déjà ébréché le sommet de cette vulnérable tige à la blancheur osseuse”.

« Ce dernier projet est réellement lié à une idée de disparition », commente Adrián Villar Rojas. Ce jeune artiste argentin livre ici sa dernière création. Après cinq mois de conception et deux mois de production, le résultat s’avère des plus spectaculaires. Cette pièce est la plus grande que j’aie jamais faite. Cette texture avec de l’argile est expérimentale. Avec mon équipe, nous testons les limites de cette construction », ajoute l’artiste.

Poems for Earthlings a été conçue avec les moyens du BTP, réalisée en partenariat avec le Louvre, soutenue par l’Institut Français. L’oeuvre  de forme conique et effilée a été imaginée comme une archéologie du futur. ” Pour ce projet, j’ai voulu travailler, avec mon équipe, comme si nous étions une entreprise de construction, comme si nous construisions un pont, par exemple. Nous avons dû collaborer avec des ingénieurs, attendre les permissions… ».

En dehors des aspects administratifs, budgétaires et techniques d’un tel chantier, l’artiste a été laissé libre d’interpréter l’espace à sa guise. Sandra Mulliez, dénicheuse de talents : « Je fais confiance à la décision du comité, qui voyage beaucoup et fait découvrir des artistes jeunes, ou confirmés dans leur pays, mais pas encore en France. C’est important de montrer leur art ici, car Paris reste un des centres du monde de l’art. Même si New York a pris le relais après la deuxième guerre mondiale et qu’aujourd’hui, de nombreux artistes vivent à Berlin, Paris est de plus en plus ouvert. Cette œuvre a été conçue pour cette confrontation là, elle est de la même couleur que les œuvres anciennes qui l’entourent. Celles-ci viennent d’une civilisation connue et se trouvent confrontées à un langage totalement différent ».

Villar Rojas développe depuis quelques années une réflexion plastique sur la fin de l’art, du monde, l’idée de déclin est ici manifeste, puisque la construction est d’ailleurs vouée à être détruite le 24 octobre. En marquant un lieu fortement connoté d’une masse éphémère, il transmet une aura nouvelle au monument.

« Il s’agit du mythe, pas de l’objet. Ça ne me dérange pas plus que ça que la sculpture soit détériorée dans les jours qui viennent. J’aime penser l’art comme suicidaire, j’aime l’idée qu’il soit impossible de retenir cet espace, ce temps, cette dimension », précise-t-il. « Je ne voulais pas décorer les lieux, je voulais qu’il y ait cette présence très forte. Si l’on parle de dialogue avec les autres sculptures présentes, alors on peut parler d’un dialogue brisé, il était presque question de violer l’espace, c’était comme de déclarer : « Obstruons le chemin ! » Ce n’est pas une œuvre gentille, sympathique, elle est presque punk. Paris a tellement de monuments, et c’était intéressant de voir de nombreuses personnes venir me demander, à propos de celui-ci : « Quand allez-vous le mettre debout ? » C’est important qu’il ne soit pas debout, c’est comme s’il avait été soufflé par une force terrible ».

L’œuvre de Villar Rojas “balaie les certitudes, anticipe le chaos, amène à une conscience accrue des déséquilibres mondiaux”. « J’ai commencé à penser à la fin du monde, à la fin des espèces, en 2004. Puis j’ai remarqué que de plus en plus de gens commençaient à parler de ça, du fait de disparaître, de survivre…Si cela arrivait, je crois que ce serait un incroyable moment pour penser à nos derniers mouvements. Et si l’un de ces derniers mouvements était une œuvre d’art ? Ce monument pourrait être la dernière œuvre laissée par un humain ».

Nourri de littérature contemporaine, de culture classique, de science-fiction et de bandes dessinées, le travail Adrián Villar Rojas aborde le thème de la fin de l’humanité : que restera t(il après la fin du monde, après la fin de l’art. Inscrite dans un temps conçu comme un boucle, Poems for Earthlings se présente telle une ruine, le vestige d’une civilisation future.Elle se place dans la continuité des onze sculptures présentées à la Biennale de Venise. Comme toutes les sculptures monumentlaes de l’artiste, Poems for Earthlings est une oeuvre éphémère vouée à la destruction.

Sources : sur site et

http://fr.artinfo.com/adri%C3%A1n-villar-rojas-parachute-un-vestige-punk-aux-tuileries   

 

35 commentaires pour “FIAC 2011 Jardin des Tuileries Poems for Earthlings Adrián Villar Rojas”

  1. bonjour Francine – bon tricotage alors !!! tu as de la patience … moi j’en suis incapable … qu’as tu pensé de ma ville “lumière” … très romantique n’est ce pas ??? tu te souviens des moody blues (écoute la musique !! hihihi)
    bisous bonne journée – un vent d’enfer en provence !!!

  2. bonjour Francine – bon tricotage alors !!! tu as de la patience … moi j’en suis incapable … qu’as tu pensé de ma ville “lumière” … très romantique n’est ce pas ??? tu te souviens des moody blues (écoute la musique !! hihihi)
    bisous bonne journée – un vent d’enfer en provence !!!

  3. bonjour Francine – bon tricotage alors !!! tu as de la patience … moi j’en suis incapable … qu’as tu pensé de ma ville “lumière” … très romantique n’est ce pas ??? tu te souviens des moody blues (écoute la musique !! hihihi)
    bisous bonne journée – un vent d’enfer en provence !!!

  4. bonjour Francine – bon tricotage alors !!! tu as de la patience … moi j’en suis incapable … qu’as tu pensé de ma ville “lumière” … très romantique n’est ce pas ??? tu te souviens des moody blues (écoute la musique !! hihihi)
    bisous bonne journée – un vent d’enfer en provence !!!

  5. Sûrement des heures de boulot pour fabriquer ça,puis pour l amener sur place,puis bon!Il n y a pas de quoi tomber en extase devant ce genre d oeuvre d art si on paut l appeler ainsi,ou c est peut ètre moi qui suis idiot qui n a rien compris…Tant pis,celà dit tes photos sont superbes et encore merci de nous faire découvrir toutes ces curiositées.

  6. COUCOU ;;;Désolée mais ma première réflexion est spontanée … C QUOI CETTE HORREUR !!!! mince C pas le paris que j’aime çà !!
    j’ai fait sur mon blog un article qui devrait te plaire … bien sur bien moins documenté que les tiens mais l’atmosphère y est je crois ..; tu me diras ..

    coucou – quel vent et quel froid en provence … je suis gelée … bisous

  7. COUCOU ;;;Désolée mais ma première réflexion est spontanée … C QUOI CETTE HORREUR !!!! mince C pas le paris que j’aime çà !!
    j’ai fait sur mon blog un article qui devrait te plaire … bien sur bien moins documenté que les tiens mais l’atmosphère y est je crois ..; tu me diras ..

    coucou – quel vent et quel froid en provence … je suis gelée … bisous

  8. COUCOU ;;;Désolée mais ma première réflexion est spontanée … C QUOI CETTE HORREUR !!!! mince C pas le paris que j’aime çà !!
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    coucou – quel vent et quel froid en provence … je suis gelée … bisous

  9. COUCOU ;;;Désolée mais ma première réflexion est spontanée … C QUOI CETTE HORREUR !!!! mince C pas le paris que j’aime çà !!
    j’ai fait sur mon blog un article qui devrait te plaire … bien sur bien moins documenté que les tiens mais l’atmosphère y est je crois ..; tu me diras ..

    coucou – quel vent et quel froid en provence … je suis gelée … bisous

  10. Insolite ma Francine et j’ai été soulagée en lisant la dernière ligne de tes explications. Bises très fraîches et bon vendredi

  11. Et qu’en as-tu pensé ? Peut-on appeler une telle pièce ; scupture ?
    Il y a de grands artistes qui mériteraient d’être mis à l’honneur –
    gros bisous

  12. Bonsoir Francine,
    Insolite certes! Mais je ne sais pas si je vais interpréter cela comme une oeuvre d’art… 16 tonnes? cela me semble peu pour une si grande structure! Quand je pense que j’ai utilisé 20 tonnes de gravier pour remblayer un parterre surélevé d’à peine 80 M² et 50cm de hauteur…
    Ce matin, la température est descendue à -19,5°C!
    Bon weekend,
    Frans

  13. l’hiver s’installe car on nous annonce du froid jusqu’à la fin de la semaine prochaine avec des gelées encore plus intenses….je ne sors pas, j’attends la neige peu-être pour dimanche…Reste bien au chaud…bisous de nous deux.

  14. en ce qui me concerne je dirais il faut que l’art s’exprime mais j’espère que cette construction n’est qu’éphémère…c’est horrible…

  15. Bonsoir ma très chère Francine
    Impressionnante cette sculpture que j’ai pu comprendre grace à ton texte si complet
    Merci ma douce amie pour cette …..chose
    Bonne soirée
    Gros bisous
    Méline

  16. Bonjour Francine ton texte st très intéressant a lire,mais je ne peux penser que cet ouvrage soit considéré comme une oeuvre d’art!
    merci pour ces photos.
    bises monique

  17. bon que dire
    le site est superbe , un beau décor , en plein Paris
    quand à l oeuvre , elle me laisse insensible ,
    ( entre canon ou tobogan ) trop moderne pour moi
    désolée pour l artiste
    mais toujours belles les photos

    kénavo FRANCINE

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