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Château de Versailles Le hameau de la Reine

Un des plus beaux endroits de Versailles, hors du temps, à la campagne, loin des fastes de la cour, et pourtant si proche. Le désir d’un Roi nous a laissé le château et ses jardins, le caprice d’une Reine son hameau, construit dans son domaine de Trianon, que lui avait offert Louis XVI en 1774. 

Le caprice d’une reine
Marie-Antoinette voulut son propre village pour profiter des plaisirs de la campagne avec ses enfants. Elle aimait s’y réfugier, loin de la cour et de son agitation. Le hameau de la reine était aussi une véritable exploitation agricole.
Marie-Antoinette cherche à fuir la Cour de Versailles. Elle commande en 1783 son Hameau. Ici, entourée de ses dames de compagnies, elle y retrouve régulièrement les charmes de la vie paysanne.

La vie rurale
Difficile de se croire à Versailles, on a plutôt l’impression d’être dans un petit village normand, en pleine campagne.
Marie-Antoinette fut certainement influencée par le “retour à la nature”, prôné par Jean-Jacques Rousseau. Elle souhaite un hameau sur le modèle de celui du prince de Condé, à Chantilly. Richard Mique construisit, entre 1783 et 1785 un petit bourg composé de douze chaumières, disposées autour d’un lac artificiel.

Entre 1783 et 1787, le Hameau fut donc réalisé dans l’esprit d’un véritable village normand, avec un ensemble de onze maisons réparties autour du Grand Lac. Cinq d’entre elles étaient réservées à l’usage de la Reine et de ses invités : la Maison de la Reine, le Billard, le Boudoir, le Moulin et la Laiterie de Propreté. Tandis que quatre maisons étaient réservées à l’occupation paysanne : la Ferme et ses annexes, la Grange, le Colombier et la Laiterie de Préparation.

La Ferme était située à l’écart du village et abritait un cheptel varié : petit troupeau de huit vaches et d’un taureau, dix chèvres et des pigeons. Une maison était réservée à l’usage domestique : le Réchauffoir, où étaient préparés les plats pour les dîners donnés à la Maison de la Reine ou au Moulin”.

Chaque maison possédait son petit jardin, entouré d’une haie de charmille et clos d’un palis de châtaignier. On y plantait des choux pommés de Milan, de choux-fleurs et d’artichauts. Des pots en faïence de Saint-Clément, aux couleurs blanche et bleue, contenant jacinthes, quarantaines, giroflées ou géraniums, décoraient les rampes des escaliers, galeries et balcons. Des petits vergers étaient plantés de pommiers et cerisiers.
Des plantes grimpantes couraient sur les murs des maisons et les berceaux ombrageant certaines allées. “Une escarpolette fut aménagée en 1785 pour les enfants royaux, puis rapidement démontée. En 1788, un jeu de boules fut également aménagé. La Tour de Malborough, sorte de phare dominant les bords du Grand Lac, était utilisée pour le départ des promenades en barque ou des parties de pêche”.

Le style des maisons est normand par ses toits de chaume et ses façades à colombages, mais aussi à l’architecture francilienne et flamande. L’aspect extérieur est faussement vétuste : les façades sont ornées de lézardes peintes, un trompe l’oeil imite le bois pourri sur les charpentes. Par contre, l’intérieur est des plus raffiné.

Marie-Antoinette y laissa son empreinte. Elle ne dormit jamais au hameau, mais elle y redécouvrit, avec ses enfants, les joies simples de la vie campagnarde, s’habillant de simples robes en coton, se coiffant d’un chapeau de paille…
“Une légèreté et un bonheur personnel loin d’être apprécié du peuple. Dehors, la Révolution grondait…

Marie-Antoinette

*Portrait de la reine Marie-Antoinette dit « à la Rose », par Elisabeth Louise Vigée-Le Brun, XVIIIe siècle © RMN

“Sachez que les mythes et les légendes  qui courent sur Marie-Antoinette sont issus d’une vision révolutionnaire des choses, pas forcément exacte. On dit souvent qu’elle jouait la bergère dans son hameau. C’est faux. Il faut comprendre qu’elle avait fait construire le hameau, avec ses paysans, ses animaux, ses champs, dans un but éducatif pour ses enfants. N’oubliez pas l’arrière-plan éducatif, très important au XVIIIe siècle. Pensez à l’Emile de Jean-Jacques Rousseau! On a fiat courir le bruit que la reine était très dépensière. C’est faux.En octobre 1789, quand le peuple de Paris monte à Versailles, les députés de l’Assemblée nationale vont au petit théatre où on leur avait dit qu’elle y avait fait des dépenses absolument mirobolantes: ils ont  été étonnés de constater que c’était quelque chose de très joli… mais de très simple!”

Jérémie Benoît, conservateur en chef à Versailles

sources : http://www.chateauversailles.fr/
Détours en France Hors-série collection “Redécouvrez Versailles”     

27 commentaires pour “Château de Versailles Le hameau de la Reine”

  1. J’imagine combien ce devait être joyeux et délassant pour une reine et ses enfants qui étaient tout le reste du temps “en représentation” ! belle fin de journée ! Bises

  2. c’est vraiment magifique  ha !  si j’étais riche, très riche je me ferai faire pareil    ben quoi on peut réver   bonne soirée bises Cathline

  3. Bonjour Francine,

    C’est certainement moins grandiose que le château de Versailles, mais tellement plus intimiste et charmant 🙂

    Amitiés, Frans

  4. bonjour Francine  que c’est joli je suis en admiration il es rare de trouver de si jolis endroits      bisous

    Marcel

  5. Hello Francine

    Comme on la comprend ! c’est tellement magnifique … Merci pour cette decouverte que je ne connaissais pas ! Pourtant parisien pendant 3 ans , je suis passé à coté de tellement de choses !

    bisous

    pat

  6. Bonjour Francine

    Au moins il faut lui reconnaitre son bon goût notamment pour le style normand .. Je comprend très bien sa démarche notamment pour l’éducation de ses enfants  et celle de s’évader du château de Versailles où le paraître avait la primauté….
    Gros bisous et belle journée

    Chronique

  7. que de beaus souvenirs , que tu  me fais remonter , j’avais adoré cet endroit , je rentre d ‘une petite virée , ou au moins il n’y a pas eu d’orage , mais le temps lourd  quand même , je continue la visite..bon après midi, bisous

  8. bonjour , ce matin vers 6 un gros orage à éclaté au dessus de St Thibault, plus de peur que de mal ….mais quel vacarme pendant 20 minutes…Un endroit ou il doit faire bon se reposer, très champêtre ta série….et merci à Marie Antoinette…bisous à toi de nous deux.

  9. Pauvre Reine, combien de vilaines choses ont courrues sur elle, bien sur elle aimait aussi le faste, mais elle aimait particulièrement se retrouver dans ce charmant hameau que j’ai visité plusieurs fois tranquille, charmant et romantique.
    Le ciel a beaucoup grondé aujourd’hui sur Paris, espérons un peu plus de calme demain!

    Douce nuit et grosses bises.
    Christiane 

  10. Bonjour Francine,

    Merçi pour ce petit lieu de merveille , peut connu en cette version dans les manuels d’histoire

    Bonne journée

    amitiés  

  11. Oups ! la vignette de com a disparu ! Mystère…

    Je disais : très belles photos pour une journée, une visite inoubliables.

    Merci beaucoup du partage Francine.

    Bises.

  12. Je peux comprendre que la reine ait voulu un endroit au calme, pour elle et ses enfants, pour leur montrer ce qu’ était la vraie vie, et non la comédie qu’ on jouait à Versailles.

    Merci de ces photos, c’ est vrai que l’ endroit est charmant, je m’ y plairais bien.

     bonne journée

     bisous

  13. Je n’y suis jamais allée mais tu m’en donnes l’envie. C’est sympa d’apprendre une autre version de l’histoire, bien plus proche de la vérité!…et pourtant, il n’y avait pas de paparazzi à l’époque…quoi que…

    Bonne journée, bises de Mireille du Sablon

  14. Bonsoir Francine : même une reine a besoin de posséder une “cabane” de jardin pour retrouver calme et sérénité loin des” bla bla” de la cour …C’était sûrement une femme de grande intelligence incomprise du peuple de l’époque . Bonne soirée et bonne semaine . 

    PS : chouettes les oeuvres de Claire Boris . Bises 

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