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Alain Kirili Rythmes d’automne Paris

Alain Kirili, sculpteur abstrait, expose place de l’Hôtel de Ville

« Rythmes d’Automne » est une oeuvre de 90 éléments en ciment noir (poids : 100 Kg et hauteur : 90 cm). Les socles sont recouverts de gravier noir sur l’ensemble de la surface de 600 m2 occupée. Ce projet résulte d’une recherche et d’une collaboration étroite avec la Société Naullet et la Société GSM.

Cette oeuvre monumentale, “Rythmes d’automne”, est inédite, en 3 dimensions et à la mesure de l’endroit. Le promeneur est invité à porter un regard contemplatif sur l’oeuvre, véritable méditation sculptée au coeur de Paris.

Alain Kirili a conçu l’oeuvre comme un jaillissement improvisé de 90 éléments en ciment soutenus par du gravier. “C’ est une sculpture ouverte, sans commencement ni fin, une somme de signes abstraits et mystérieux, en 3 dimensions. Le gravier vient soutenir une poésie de légèreté, de soulèvement et de lévitation”.

 

“Inspiré par Paris, ses écrivains et ses philosophes, et plus particulièremet par « Différence et répétition » de Gilles Deleuze , Alain Kirili fait référence avec « Rythmes d’Automne » au tableau du même titre de Jackson Pollock. “Rythmes d’Automne” appartient à une série commencée en 1980, avec Commandement, aujourd’hui dans la collection du musée Ludwig à Cologne en Allemagne. Il s’agit d’une quête pour une écriture de la sculpture en 3 dimensions basée sur un vocabulaire de signes abstraits et mystérieux”.

” Je suis très stimulé d’avoir disposé de cette oeuvre ouverte sans commencement ni fin, en dialogue avec la façade d’esprit Renaissance de l’Hôtel de Ville qui aligne un défilé étonnant de fenêtres. Paris est aussi la ville d’écrivains et de philosophes et un livre comme Différence et répétition de Gilles Deleuze a été fondateur pour mon oeuvre. Le titre Rythmes d’Automne est une relation cryptique avec le même titre d’un tableau de Jackson Pollock, et je veux signifier que le jaillissement des éléments en ciment de 90 cm de haut est improvisé, spontané, ne répondant à aucune grille ou esquisse pré-établie. Il s’agit bien d’un dripping, d’une installation spontanée monumentale en sculpture. La hauteur de la sculpture invite à un regard oblique, vers le bas et crée aussi un apaisement, une qualité de méditation sculptée.

Le gravier vient soutenir, une poésie de légèreté, de soulèvement, de lévitation sculptée. Créer est un acte de résistance, de révolte et je suis donc très touché d’être aujourd’hui présent sur les lieux mêmes d’insurrections tel que la Commune et la Libération”.

Extrait de l’entretien de Philippe Piguet, à paraître dans le Numéro Spécial de la revue “Art Absolument « Kirili », le 10 octobre”. 

Philippe Piguet : Composé d’un certain nombre d’éléments aux allures de signes abstraits, Rythmes d’Automne s’inscrit à l’ordre d’une série de pièces qui existent dans votre œuvre depuis longtemps. Qu’en est-il exactement ?

Alain Kirili : Elle appartient en effet à la série des Commandements que j’ai commencée en 1980 et dont elle est la version la plus récente. La première Commandement I est au musée Ludwig de Cologne et une autre Grand commandement blanc se trouve au jardin des Tuileries. Rythmes d’automne s’en distingue parce qu’elle est faite en ciment de couleur noire et que les éléments qui la composent sont d’une plus grande hauteur. C’est la beauté – quoique souvent discutée – de la façade de l’Hôtel de Ville et la monumentalité du parvis pour lesquels cette sculpture a été conçue et réalisée qui m’ont conduit à faire ce choix.

 

P. : Quel en est tout à la fois le concept et le fil conducteur ?

A. K. : Ni l’un, ni l’autre ne sont très rationnels. C’est une sculpture assez subjective dont l’idée est celle d’un jaillissement, d’une sorte de dripping monumental. Le titre Rythmes d’automne signale une relation cryptique à Pollock puisque c’est celui de l’un de ses tableaux. C’est une sculpture qui ne répond à aucune grille préétablie et qui ne procède d’aucune esquisse préalable. C’est un dripping de signes qui aura lieu le jour et à l’heure convenus où les camions apporteront chacun l’ensemble des éléments que j’ai réalisés, sans que je sache moi-même, au moment où je vous parle en ce début du mois d’août, si je les utiliserai tous ou non.

P.P. : C’est donc une pièce qui peut connaître toutes sortes de variations selon l’emplacement où elle sera présentée ?

A. K. : Absolument. C’est basé sur un concept très important dans l’art, comme dans la musique, qui s’appelle la forme ouverte. Cette idée de forme ouverte s’exprime dans la répétition, la différence, l’imprévu ; c’est un projet qui n’a ni commencement, ni fin, dont les termes dynamisent, donnent la vie à la sculpture. 

P.P. : Vous parlez de sculpture et non d’installation, comme si vous refusiez ce dernier mot. Comment les distinguez-vous ?

A. K. : Je pourrais aussi bien en parler comme d’une installation mais comme je revendique être un statuaire, au sens étymologique du mot, c’est-à-dire celui qui fait que les choses se tiennent debout, je lui préfère le mot de sculpture. La sculpture et la statuaire n’excluent en rien le principe d’installation. La cour Giacometti à la Fondation Maeght est une installation pensée et voulue par lui, comme il l’avait également prévue pour la Chase Manhattan à New York… il a tellement réalisé de places en sculpture.

P.P. : Cette qualité de statuaire que vous revendiquez n’est-elle pas aussi fondamentalement liée chez vous à la question de la verticalité ? A. K. : Absolument. C’est la ligne de conduite de toute mon œuvre. Il faut même percevoir Rythmes d’Automne comme une naissance de la verticalité. Celle-ci est d’autant plus marquée qu’un tapis de gravier recouvrira la totalité de la surface du quadrilatère formé par l’ensemble. P. P. : Pourra-t-on déambuler à l’intérieur ?

A. K. : Non seulement y déambuler mais aussi toucher les œuvres. J’ai toujours été sensible à la possibilité du « Prière de toucher » que je m’applique à mettre en place dans une section spécifique de chacune de mes expositions. Si la sculpture est constamment rétinienne, on perd la notion de l’incarnation dans l’art.

sources : la Ville de Paris 

26 commentaires pour “Alain Kirili Rythmes d’automne Paris”

  1. Hello Francine
    Je porte un oeil admiratif à toutes ces statues allignées à coté de chacune des fenetres du batiment …. Qu’est ce que c’est magnifique !
    bisous
    pat

  2. coucou Francine …. hihihihihi JERRY ???? un nouveau copain de TIBILI ???? …. il est mignon et a l’air d’un “bon” petit diable, non ???
    jolies façades sur tes photos mais je t’avoue que mon oeil a du mal à capter la beauté de ces sculptures car pour moi, elle évoquent tristement les croix d’un cimetière de guerre …. gravier noir …. houuuuuuu !!
    bisous et bonne journée de jeudi

  3. bon ! faut aimer !!! j’avoue que ça ne m’accroche pas vraiment par contre les bâtiments derrière sont magnifiques ! bonne soirée bises cathline

  4. Bonjour Francine
    très belle série de photo
    Je te souhaite un très bon jeudi
    Nos amitiés bises de nous trois
    Qing&Sam&René
    Voici la réponse du poème :
    la date de naissance de qing le 13/2
    ma date de naissance le 31/7
    le printemps (2) + l’été (7)= 9 chiffre du bonheur
    le 13= 1+3=4 le 31=3+1=4 4+4= 8 le chiffre de l’éternité, car c’est le seul chiffre qui n’a ni début ni fin.
    donc le bonheur éternel

  5. Bonsoir Francine : Encore de l’art contemporain qui nous montre l’image de la décadence de notre société .”Je revendique celui qui fait que les choses se tiennent debout …” ??? La petite fille bien vivante sur ce champ de morne nature morte ravive ce triste décor . Heureusement , la beauté des immeubles alentours réhausse les choses dites debouts par son auteur réalisateur…Bises et bonne soirée

  6. coucou Francine
    je suis toujours surprise par cet art !!!!!!
    bon est bien belle journée ciel bleu et plus que deux jours à faire ….
    Bonne soirée bisous

  7. déjà mercredi soir et je n’ai pas répondu aux commentaires des derniers jours …aussi petit copié/collé pour dire merci de ton (tes) passage(s) amie

  8. fort heureusement Francine, le fond de l’endroit est splendide, et rien a voir avec le ”truc” contemporain , non je n’aime pas et puis tout le monde peut assembler des ”legos” fussent en bronze, d’ailleurs les enfants le font avec du bois, non je ne suis pas connaisseuse alors
    merci de tout nous montrer…
    Grisailles et fraicheur, le lot de cette semaine, Bisous

  9. Bonjour Francine je suis très surprise de ton commentaires je n’ai pas écrit que je n’aimais pas!je te remercie seulement pour ton texte!
    bonne journée monique

  10. trés bel article
    trés belles photos
    Paris et ses belles constructions anciennes
    mais pourquoi leurs infligées de telles compositions modernes
    désolée pour l artiste je n aime pas c ‘est trop moderne pour moi loll je doit être inculte
    bises
    bonne journée pour toi

  11. mais tu dois passer un temps fou à écrire tout ces textes…je ne pourrais pas le faire…je m’absente pour trois jours…à lundi..bises de nous deux..

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