Nicolas Restif de la Bretonne
Le premier tagueur de l’Histoire
11 Place des Vosges Paris 4ème
Une signature gravée dans la pierre évoque un grand écrivain parisien qui a sévi au XVIIIe siècle : Nicolas Edme Restif de la Bretonne. L’auteur des Nuits de Paris est un promeneur infatigable, qui arpentait les rues de la capitale dès que le soir tombait, pour observer ce qui s’y passait.
Il avait pour habitude de laisser derrière lui les traces de sa vie.A l’aide d’une clé ou d’un bâton ferré (son “pinceau !”), Nicolas Restif de la Bretonne, surnommé le “griffon”, grava de multiples empreintes sur es pierres de la ville : son prénom, des dates anniversaires, les noms des femmes aimées et plus généralement tout évènement survenu dans son existence.
Les parapets de l’Ile Saint Louis furent son “théatre” de prédilection, il y laissa plusieurs centaines d’inscriptions…
Quelques exemples :l’abandon de sa femme, en septembre 1780 se traduit par un Abiit hodie monstrum, le monstre est parti aujourd’hui; le refus de son manuscrit “paysan perverti” en mai 1782 se traduit par “rusticana recusata”, le paysan a éré refusé; ses amours avec une jeunfille dénommée Sara, en 1781, vaudront aux ponts de l’Ile saint Louis de nouvelles écorchures : “Sara filia”, Sara ma fille;”Data tota, félix”, donnée complètement, heureux; ou encore “ruptura”, rupture…
Malheureusement il ne reste plus de traces de ces témoignages, les caprices du temps, la modernisation de la capitale ont fait disparaître à jamais ces instantanés de vie, sauf une… Place des Vosges. Il subsiste une inscription en bon état : 1764
NICO
LAS
Unique et émouvant clin d’oeil du “griffon”!
Nicolas Restif de la Bretonne a retranscrit dans un livre, “Mes inscriptions”, tous ses graffitis. Dès la troisième page il informe le lecteur : “Ce fut en 1779, le 5 novembre, à l’époque de mon premier mal de poitrine, que je commençais d’écrire sur la pierre, à l’Ile Saint Louis… Je le fis dans cette idée : reverrai-je cette marque l’année prochaine?”
Un peu plus loin il précise : “Il faut pourtant dire que j’avais fait une inscription en 1776, la nuit du 24au 25 auguste, mais cette date est isolée, elle n’eut pas de suite, au lieu de celle du 5 novembre 1779 qui est le commencement d’un livre que je vais réaliser ici…Je ne fis plus d’inscriptions depuis la première jusqu’au 1er janvier 1780, je jour là je me promenais autour de l’Ile, souffrant, une idée me frappa : combien d’êtres commencent cette année et ne la finiront pas? Serai-je au nombre de ces infortunés? Plein de ces réflexions, je prends ma clef et j’écris sur la pierre : 1°anni 1780”.
Restif tint sur les parapets de l’Ile Saint Louis un véritable journal de 1779 à 1785. A cette date il s’aperçoit que certains de ses écrits ont été effacés. Il soupçonne son gendre haï, Augé, d’en être directement responsable ou d’avoir soudoyé des gamins pour le faire.C’est à ce moment là qu’il décide de consigner par écrit ceux qui restent.Ils sont écrits en latin, et accompagnés de dates.
Nicolas indiquant dans son livre qu’il a commencé ses écrits en 1776, le graffiti de la place des Vosges est-il de lui? L’idée est séduisante. Il est possible que Nicolas Restif de la Bretonne ait commencé à écrire sur les murs de Paris avant cette date, et ailleurs que sur l’Ile Saint Louis.
“Selon certaines sources, ce serait précisément dans le Marais, rue de Saintonge, le 8 septembre 1768, qu’il aurait laissé sa première inscription en souvenir d’une certaine Victoire. C’est également dans le Maris qu’habitait, rue Payenne, sa protectrice, la marquise de Montalembert”.
En 1764 Restif a trente ans, Paris lui appartient.En 1767, il publie son premier livre, “la Famille vertueuse”, et décide de se consacrer entièrement à la littérature. Il est tout à fait plausible d’imaginer que dans l’enthousiasme de sa jeunesse et des succès à venir, il ait gravé son prénom dans la pierre de la place aristocratique des Vosges, où il prit ses habitudes.
sources M Krief et Paris graffitis éditions Parigramme
Portrait (1785) of Nicolas-Edme Rétif (1734-1806)
[…] + d’infos : visites-guidees.net […]
je n’aurais jamais pensé a un tag d’un autre temps … bise Francine
un personnage qui m’ est totalement inconnu !
Bonne idée qu’ il a eu d’ écrire, faute de quoi son histoire de tagueur serait tombée dans l’ oubli !
Merci de ces détails de la petite histoire
bonne journée
bisous
Bonjour Francine très interressante ta page,je ne connaissais pas ce personnage.
bon lundi bisous monique
bonjour , finalement les tags ne datent pas de nos jours ….quel dommage pour les autres tags de l’époque….Oui j’ai fait un saut au parc , mais il fallait attendre plus de deux heures avant l’arrivée…alors j’ai fait quelques fleurs qui sont sur mon blog et que tu as vue ce matin, rien de plus …Un peu de soleil pour quelques jours ….enfin….Bonne journée à toi et bisous de nous deux
Bonsoir Francine,
Je connais Restif de la Bretonne, mais auncnement ses graffiti que je découvre grâce à toi!
Comme quoi que “nil novae sub solae”
Rencontre avec un personne intéressant.
Bises.
coucou frazncine , depuis la nuit des temps , il y a toujours eu des inscriptions un peu partout , j’ai même mes petits enfants qui l’on fait sur une pierre de ma maison , alors je ne peux qu’aimer..aurons nous une belle journée?? il faut que je continue ma cueillette , bisous
Bonjour Francine, j’espère que tu as passé un bon week-end ensoleillé, car il a fait si beau sur Paris ? Très intéressant cet article, je connais bien la “Place des Vosges” j’y vais souvent alors la prochaine fois que j’y retournerai, je verrai cela de plus près !!! (rires)….. Bonne soirée, bisous. “Miss Mary”
Coucou Francine,
Je ne connaissais pas du tout ce personnage et sont histoire telle que tu nous viens de la rapporter est géniale. Un grand Merci.
Bises et bon lundi. ZAZA
et deux “de” à la fin désolée ce matin j’avais le temps de tout bien lire
oups tu as oublié le ‘je’ je pense dans cette phrase ” Serai ‘je” au nombre….”
bonne semaine bises Cathline
Bonjour Francine,
J’ignorais tout de cette histoire, je la trouve bien émouvante!
Bonne journée, bises de Mireille du Sablon
Hello Francine
C’est une decouverte , je ne le connaissais pas …
Bisous et bonne semaine.
pat
bonjour Francine tu m’en apprend des choses je ne connaissai pas du tout bisous
Marcel
Et ben dis donc Francine ,on apprend des choses avec toi?!!Gros bisous!
bonsoir Francine,
L’avantage de venir sur ton blog est que quand on le quitte on s’est enrichie en connaissance.
Merçi du partage
bonne soirée
amitiés
Merci Francine, encore une découverte. Ma prochaine ballade dans Paris sera d’aller sur place voir ce “tag!” si ancien, c’est émouvant.
Pour le moment le soleil brille sur Paris, j’en ai profité pour “déménager des plantes dans mon petit jardin de banlieue afin qu’elles se sentent mieux, je crois que ce sera mon gros “boulot” d’aujourd’hui!
Bonne journée et gros bisous. Christiane
Oh oui, je le connais bien ce fieffé Restif!!! J’ai passé des nuits à arpenter son oeuvre, travail universitaire oblige mais surtout passion de la littérature.
Un sacré personnage! Je comprends qu’il t’ait inspiré ce bel article.
Bonne soirée, bisous
Bonjour Francine
Je ne connaissais pas cet écrivain et son petit “hobby” de graveur de pierres
mais je crois que de tout temps et en tous lieux les hommes ont “tagguer” et continurons à le faire… une façon de laisser son empreinte dans ce monde aussi modeste soit-elle
Je te souhaite une belle journée .. la mienne est sous le signe de la grisaille
Gros bisous
Chronique
Incroyble! les tags ont une histoire! Du coup j’ai plus de respect vers les tags 🙂
Bonne soirée!
Amitié, tatiana
Bien vu.
Je n’avais pas connaissance de ces gravures.
Merci à toi de nous avoir fait part de cette longue histoire gravée dans la pierre.Bonne journéeBises
Non, je ne le connaissais pas …
1764 … 200 ans avant ma naissance !
Il est toujours émouvant de retoruver des traces écrites du passé .
Merci pour cette belle et étonnnante découverte .
un article intéressant! muxu Francine
coucou Francine
un plaisir de parcourir ton blog de bien belles histoires relatées et photos à l’appui beau travail de recherche Bisous
Quelle curieuse idée. Heureusement que tout le monde ne fait pas pareil !! Parce que c’est quand même beaucoup moins décoratif que les tags.
Bonne nuit Francine.
bonjour
je connaissait l ‘”Ecrivain
mais pas l histoire des tags
bonne journée au soleil ici alors j en profite un peu
bises
kenavo Francine
un personnage qui sort de l’ombre grâce à toi, je ne connaissais pas cette histoire dans l’HISTOIRE !!
bisous
Cela n’a rien à voir avec les tags actuels.
Bon lundi
Bisous
Un découverte pour moi
A bientôt
bonjour francine
je ne le connaissais pas du tout,merci de nous l’avoir fait connaitre
Je te souhaite de passer une bonne journée sous le soleil aujourd’hui
bisous
hyper intéressant ton article .. je dirais meme impressionnant, cela doit être fascinant d’essayer de retrouver ces signatures …
j’ai partagé comme d’habitude …